Le Bic ...
Cet album est dédié aux touristes qui veulent emporter un souvenir de cet endroit pittoresque et charmeur qui,
au dire des voyageurs, est comparable aux plus belles places de villégiature d'Europe et d'ailleurs.
Le premier coup d'oeil sur le Bic de quelque direction que nous puissions le voir est un enchantement et c'est
un spectacle nouveau qui se renouvelle à mesure que l'on change d'endroit. Du haut de ses montagnes, on peut
embrasser d'un coup d'oeil le havre, le port, les caps, les falaises, les lots dentelés de plages capricieuses qui font les
délices des baigneurs. En face du Bic, le fleuve coule ses eaux sur une largeur d'environ 30 milles et l'atmosphère
y est si limpide qu'elle nous permet de voir l'Île du Bic et l'Île Bicquette situées à une dizaine de milles au large et
jusqu'à la rive nord. Plus près, on aperçoit le Cap à l'Orignal, le Cap Enragé, l'Îlet aux Amours, l'Îlet Brûlé, l'Île
au Massacre, les petits Îlets, la Pointe, le Cap aux Corbeaux, l'Île Saint-Barnabé et le Rocher Blanc. Le changement
de ses plages par la marée qui monte jusqu'à 16 pieds en marée de pleine eau en change encore l'aspect.
Aux jours d'orage, le fleuve en courroux lance ses vagues à l'assaut des rochers et où ils viennent se briser avec fracas
et c'est un spectacle saisissant. Aux jours sereins, le paysage se transforme et les vagues scintillent comme des joyaux
sous les feux du soleil couchanttandis que se réflètent les caps et les montagnes sous un ciel de pourpre et d'or. Par-
fois, les aurores boréales, les mirages et jusqu'aux brumes capricieuses en changent encore l'aspect et le rendent encore
plus séduisant.
Deux rivières descendant en cascades des gorges voisines viennent se jeter, l'une dans l'answ de l'ouest, et l'autre
dans la baie de l'est. Plus à l'est, il y a aussi la Rivière-Hâtée avec son anse sablonneuse, sa pointe, son plateau
où plusieurs chalets se nichent dans les bocages.
À la pointe du Bic et dans le village même, plusieurs chalets sont construits par les touristes, et les heureux pro-
priétaires viennent régulièrement chaque année depuis des générations et parfois s'y établissent à demeure.
Il y a aussi plusieurs hôtels et cabines pour accomoder les voyageurs et les touristes, mentionnons: l'Habita-
tion, à la baie de l'ouest, le "Spinning Wheel", au sommet de la Côte du Repos, puis, dans le village, l'Hôtel "Brise
des Îlets" et l'"Hôtel Laval", et enfin, les cabines "La Vie Heureuse" à la Rivière-Hâtée.
Le havre du Bic était autrefois reconnu par les autorités compétentes comme havre de refuge pour les flottes
de la Marine Royale et de la Marine Marchande. Ainsi, le 26 décembre 1861, le Persia y débarqua le 16e Ré-
giment avec 1000 soldats de l'Armée Impériale. Souvent, durant la dernière guerre, le Bic a servi de point de ren-
contre pour la formation des convois en route pour l'Europe. Cet endroit est aussi des plus propices à la navigation
d'hiver parce qu'il permet aux bateaux de demeurer à l'abri des courants et des brisants du cap à l'Orignal et de l'Île du Bic.
Ce livret n'étant qu'ub aperçu succint, il peut être complété par l'histoire complète, en deux volumes, écrite
par l'Abbé Jos. Michaud et intitulée: LE BIC "Les Étapes d'une Paroisse".
Bic! Beautiful Bic!...
Bic is one of the finest natural watering places on the Lower St. Lawrence. The mountains are around it, and
it nestles at their feet amid a wealth of beautiful scenery. There is more than a mere strech of shore. There is
a harbor in which may ride a haven wherein vessels may hide from the wrath of the storm-king.
Romantic isles lie amid the waters, and crag of rugged beauty rear their heads around the bay. Pleasant beaches
tempt the bather; placid waters invit the boatman; and beauty everywhere summons the idler fron his resting place
to drive or ramble in its midst. Bic is not whitout historical interest. The British fleet carrying wolfe and his army
anchored there to Quebec in 1759, and before it returned down the St. Lawrence, French rule in Canada was at an
end. Strangers are not numerous but lovers of beauty and seekers after rest have located summer residences in the
village, and year by year enjoy the cooling breezes. Fishing is in abundance: and if there were no fish, the streams
winding there way among the hills, through all kinds of picturesque dells, would well repay full many a toilsome
tramp.
One of the islands near at hand is known as l'Îlet au Massacre and associated with it is a tragic story of indian
war. Briefly stated, the tradition is that band of Micmacs, consisting of about two hundred mens, womwn and children,
heard of the approach of a large party of hostiles Iroquois, and fled for concealment to the large cave which is to be
seen of this island. The Iroquois discovered the place of retreat, and finding themselves unable to dislodge their
hidden foes by ordinary means, resorted to a thoroughly savage expedient. Keaping dry wood in and around the
mouth of the cave, they advanced behind shield of boughs, carrying torches of bark, and ignited the pile.
LES PHOTOGRAPHIES:(Cliquez sur les photos pour agrandir)
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