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MOULIN À FARINE
DESCHÊNES & DESCHÊNES de SAINT-FABIEN

Il fut une époque où chaque paroisse possédait au moins une meunerie. Les cultivateurs pouvaient ainsi faire transformer localement les céréales récoltées sur la terre. Les moulins à farine, comme on les appelaient, fonctionnaient à l'aide de l'énergie hydraulique. On canalisait l'eau vers une grande roue à aube et celle-ci entraînée par le courant mettait en branle les mécanismes qui faisaient tourner les meules pour moudre le grain.
Il y a eu à St-Fabien, au début du siècle dernier, deux moulins à farine. Le premier était situé en plein coeur du faubourg du moulin et appartenait à MM. Didace et Maurice Deschênes. La meunerie Deschênes et Deschênes était bâtie juste au sud de la rivière, près de l'ancien pont en acier.

L'emplacement du moulin était contesté par les gens de St-Mathieu qui soutenaient que l'écluse était la cause des débordements du lac St-Mathieu et de la rivière du Sud-Ouest sur leurs terres agricoles. Ainsi, suite à ces protestations, le gouvernement Godbout fit pression sur les Deschênes pour faire relocaliser le moulin. La bâtisse fut échangée à M. Ernest Bellavance contre le bois nécessaire à la reconstruction d'un nouveau moulin et d'un barrage qui sera érigé un demi mille plus bas sur la rivière. Le nouveau propriétaire transformera l'ancien moulin en édifice à logement.

Il n'existe plus rien du premier moulin, mais il subsiste encore plusieurs traces du second. Ainsi lors d'une excursion de pêche ou d'une randonnée pédestres le long de la rivière, il est encore possible d'apercevoir les ruines de l'ancien barrage et les fondations du vieux bâtiment. C'est à cet endroit qu'était situé le second moulin des frères Deschênes.

Posant fièrement sur le perron du moulin, M. Maurice Deschênes copropriétaire et meunier. Cette photographie datant du début des années 30 offre aussi une vue imprenable du barrage qui alimentait la roue à aubes située à l'arrière de la bâtisse.

Vers la fin des années 40, le moulin a été relocalisé au village dans de nouveaux bâtiments. Il était alors alimenté par un puissant "engin au diesel" que les Deschênes avaient payé $3000.00 à l'époque. Ce moulin a été détruit lors de l'incendie qui a ravagé le magasin Eugène Bernier, la quincaillerie Antoine Michaud et une partie des bâtisses adjacentes, le 23 janvier 1962. La meunerie était située juste à l'endroit où est localisée la résidence de M. Denis Bélamger et Mme Claudine Bellavance sur la 4ième rue.



C'était probablement dimanche ou jour de fête, toute la famille Deschênes s'est mise sur son trente-six pour une photo de famille devant la résidence. La maison était située à proximité du moulin sur le dessus de la côte. Le style de voiture stationnée devant celle-ci, donne une bonne idée de l'époque où la photo a été prise.

J'ai recueilli ces renseignements de M. Maurice Deschênes alors qu'il habitait un foyer pour personnes âgées à Saint-Fabien. En allant rendre visite à ma grand-mère les dimanches après-midi, j'en profitais pour m'entretenir avec lui et prendre des notes sur les propos historiques qu'il remémorait. Celui-ci était devenu presqu'un ami; toujours souriant et ouvert comme un grand livre. Il est décédé le 27 avril 2000, à l'aube de ses 95 ans. C'est grâce à lui si j'ai pu vous présenter cette page d'histoire importante de St-Fabien.

Cette page n'a pas de caractère officiel, elle est sujette aux fautes de mémoire et aux erreurs d'interprétation mais certains indices laissent croire qu'elle contient une grande part de vérité.

Merci à M. Maurice Deschênes d'avoir bien voulu me prêter ses photographies et d'avoir eu la gentillesse de les commenter.





En plus de nous révéler des données statistiques, ce rapport, publié en 1938 et portant sur l'inventaire des ressources naturelles et industrielles du comté de Rimouski nous apprend que l'entreprise des frères Deschênes a commencé à opérer la meunerie au tout début des années 1900. Après deux déménagements, l'industrie a abruptement arrêté ses opérations avec l'incendie qui avait ravagé ses installations situées en arrière du magasin Eugène Bernier en 1962. En effet, en plus de détruire les commerces de M. Eugène Bernier et de M. Antoine Michaud, l'incendie avait aussi rasé la meunerie Deschênes et Deschênes le 22 janvier 1962.

Après la farine moulue, il fallait bien cuisiner le pain.
Pour ce faire, on achetait un pétrin soit de
M. Albini Cloutier ou de M. Augustin Michaud.




J'aimerais bien remettre la main sur ces photographies pour pouvoir les numériser en haute définition. Si vous êtes en possession de photos semblables S.V.P. contactez-moi. Je passe les prendre, je les numérise et vous les rapporte.


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