Il y a de la neige au sol depuis quelques semaines déjà, cependant, aujourd'hui c'est le 21 décembre, date officielle du début de l'hiver. Il nous faudra pelleter de temps en temps, pousser un peu pour dégager l'auto à l'occasion et s'habiller chaudement pour ne pas attrapper froid. Mais, ces petits inconvénients seront compensés par les joies que procurent les activités de plein-air hivernales.

En ce samedi matin, comme chaque fin de semaine, en ce temps-ci de l'année, j'entends les cris des enfants qui glissent dans la côte du "Bonhomme Sept Heures" à quelques pas de la maison. En traîneau, en tri-ski ou en planche à neige, ils y trouveront joies et plaisirs toute la journée.

Bande de chanceux! Que de souvenirs vous évoquez dans mon esprit. Bien que les randonnées en raquettes constituent l'activité principale de la famille en cette saison, les journées familiales au Village des Sports pour dégringoler l'Éverest ou braver l'Avalanche sont une tradition depuis quelques années. Un peu plus loin dans mes pensées, je revois les ballades en ski de fond quand nous partions, beaux-frères, belles-soeurs, Suzanne et moi dévaler les pentes du Mont-Comi, sillonner les érablières du Mont St-Mathieu ou skier dans les sentiers du club La Coulée. Soupe chaude et pain de ménage étaient au menu quand nous revenions au relais du club.

Si j'active ma mémoire un peu plus, je me revois avec mes cousins et mes amis alors que nous passions nos vacances des fêtes à faire les casse-cou, en ski alpin, dans les montagnes de St-Fabien-sur-Mer ou en Bob-Sleigh dans la côte de la Belle Corne. Nous n'avions pas besoin de se faire bercer pour trouver le sommeil ces soirs là.

Enfin, il est une anecdote qui me revient souvent quand je vois ces jeunes glisser sur leur traineau à trois skis ou leur planche à neige moderne. Ont-ils autant de plaisir que lorsque j'avais à peine cinq ou six ans et que j'allais glisser sur le petit côteau juste derrière la maison familiale? Sur un traîneau de fortune que ma mère m'avait donné, je passais de longues heures à glisser dans la pente. Se souviendront-ils de leur trois ski ou de leur planche à neige quand comme moi ils aborderont la cinquantaine? En tout cas, moi, je me souviendrai toujours d'avoir dévalé le petit côteau le cul bien assis dans une assiette à tarte de ma mère.