Cette proposition faite par certains citoyens au nom de la paroisse, afin de rétablir la paix et la tranquilité
fut d'abord bien accueillie de la part de M. le Curé et en conséquence les sousignés ont entretenu pendant quelque
temps l'espoir de voir cesser toutes difficultés. Le marguillier en charge, M. Isidore Côté, vint de suite le
rencontrer pour se concerter avec lui à ce sujet; mais hélas! il était trop tard, il changea d'opinion et ne
voulut plus tenir à ses derniers engagements. L'agitation et le trouble durent recommencer.
M. le Curé réussit cependant de faire signer par quatre marguilliers seulement les prétendues délibérations
d'une assemblée précédente, écrites trois jours après la dite assemblée et qui n'avaient jamais été proposées
à leur sanction; de sorte que sept marguilliers s'opposèrent et protestèrent contre un acte que nous
considérons comme un faux et que les lois civiles punissent en conséquence par de justes châtiments.
Les sousignés ont insisté pour que leurs noms fussent enregistrés comme opposants et comme M. le Curé refusa
de se conformer aux voeux bien prononcés de la majorité des marguilliers; et comme cet acte injuste et arbitraire
ne peut qu'augmenter la discorde et le peu d'entente qui existe déjà entre lui et son troupeau, il conclut à ce
qu'il plaise à Votre Grandeur de vouloir intervenir de la manière qu'elle jugera convenable pour prévenir le
retour de semblables désordres et rétablir dans la confiance qu'ils doivent et désirent avoir et conserver
dans leur pasteur.
Et vos humbles soussignés ne cesseront de prier.
Sainte-Cécile 30 décembre 1859
À une assemblée des habitants notables et francs tenanciers de la paroisse de Sainte-Cécile du Bic, tenue
ce jour à l'issue de l'office divin du matin en la demeure de François Pinel, dimanche, jour de Noël,
vingt-cinq de décembre mil huit cent cinquante-neuf; aux fins d'aviser aux moyens de réprimer certains
désordres et scandales survenus à l'occasion du déplacement injuste et illégal de François Pinel leur
ancien bedeau, par le révérend M.F. Blouin, ptre, curé, de la dite