objection Georges-Sylvain Ecuyer, l'un des soussignés, offrit spontanément le terrain nécessaire au bedeau pour y placer sa dite bâtisse; mais M. le curé s'y opposa en disant qu'il ne voudrait pas que tout cela irait aux oreilles de Votre Grandeur.

Enfin les objections, les obstacles de tous genres se succédaient les uns aux autres avec une rapidité étonnante, de telle sorte qu'il était évident à tout le monde, que c'était un partipris de la part de M. Blouin de mettre leur bedeau à la porte. L'assemblée, dè lors cessa d'avoir foi dans sa prétendue réconciliation et donna pouvoir au marguillier en charge avec M. le curé, de conclure un arrangement final avec l'ancien bedeau Pinel.

s'apercevant par cette décision de l'assemblée que tout n'irait pas suivant ses projets, il s'est de lui-même autorisé d'engager un nommé George Caron pour bedeau, que la très grande majorité des marguilliers et des habitants de la paroisse ne désire avoir pour remplir cette charge; et cela malgré qu'il fut informé par le dit marguillier en charge que le bedeau était prêt à se soumettre à toutes ses exigences. Il persiste actuellement à garder cette personne au grand scandale et mécontentement de la paroisse, ainsi que Votre Grandeur pourra s'en assurer par les résolutions ci-jointes qui ont été adoptées unanimement, le 25 du courant, à une assemblée publique des citoyens de cette paroisse.

Le 18 du courant à la demande de toute la paroisse, M. le curé promit publiquement de rendre justice le dimanche suivant qui était le jour de Noël et convoqua en effet le même jour une assemblée de la paroisse pour l'élection d'un marguillier pour régler définitivement les difficultés; mais à sa guise (cela est évident) car s'étant aperçu que ses instances auprès de certains marguilliers étaient démesurées sans effet et s'apercevant de la minorité où il allait se trouver, il voulut consentir à agiter la question du déplacement de l'ancien bedeau qui est encore de droit le bedeau de la paroisse et d'une majorité grande et incontestable des marguilliers de la fabrique.

Nonobstant la manière injuste dont la paroisse a été traitée en cette circonstance en lui imposant pour bedeau un homme que tous rejettent, elle s'est montrée cependant conciliante en proposant à son Curé dans le cours de la semaine dernière de renvoyer les deux bedeaux actuels pour les remplacer par un troisième.