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Jusqu'ici, les faits relatés sont ceux du curé aussi on comprend mal pourquoi les habitants
du Bic étaient mécontents du nouveau bedeau puisque Pinel s'était désisté.
Pour résoudre cette interrogation regardons maintenant les faits, mais racontés par les marguilliers.
À Sa Grandeur Monseigneur
L'Évêque de Tiôa
Administrateur de l'Archidiocèse de Québec.
L'humble représentation de sousignés anciens et nouveaux Marguilliers de la Fabrique de
Sainte-Cécile du bic expose humblement:
Qu'il leur soit permis de s'adresse à votre Grandeur pour lui témoigner leur respect et l'attachement qu'ils portent à votre personne
sacrée comme administrateur de ce diocèse et comme Chef de la religion à laquelle vos humbles suppliants ont le bonheur d'appartenir.
L'égal respect et attachement qu'ils doivent à votre clergé leur rendra plus pénible l'erreur dans laquelle s'est laissé entraîner le
Rév. Messire François Blouin, ptre, curé de cette paroisse au sujet du déplacement injuste et illégal, de sa part, de notre ancien
bedeau, contre les voeux et désirs de la presque totalité des habitants de cette paroisse et fait regretter de se trouver dans la
fâcheuse nécessité d'aller jusqu'aux pieds de votre grandeur pour la supplier de mettre fin aux griefs dont ils se plaignent avec
tant de raisons; ainsi qu'aux désordres et scandales qu'occasionnent les injustices et les faits inexplicables qui sont énumérés.
En l'automne de l'année 1858, le rév. M. Blouin, manifesta, pour la première fois, l'intention de décharger la personne qui faisait les
servitudes de bedeau depuis huit ans, à l'entière satisfaction des fabriciens et du révérend Messire F. Lazare Marceau, maintenant curé
de L'Île Verte; et comme il persistait dans son projet, il en appela à la décision des anciens et des nouveaux marguilliers réunis en
assemblée pour cet objet. Il fut dans cette circonstance entièrement désapprouvé, et l'assemblée décida à l'unanimité que le bedeau,
comme ci-devant, devait continuer d'être le bedeau d'office. Dans le même temps les marguilliers témoignèrent le désir de lui accorder
la jouissance d'un petit terrain appartenant à la fabrique et dont l'usufruit appartient à M. le curé, afin de lui permettre de bâtir
une toute petite étable,
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