un bedeau. (Pinel finissait son temps ce jour là-même). Il me répond que non, qu'il n'a pas même cherché.
Alors je lui dis qu'étant aussi autorisé par l'assemblée des marguilliers j'allais en trouver un pour le lendemain.

Je fais donc venir un nommé Georges Caron, qui consentait à s'engager aux conditions que votre grandeur connaît. Il va pour sonner le dernier coup de la grand-messe, on l'insulte, on monte la corde de la cloche pour l'empêcher de sonner; enfin on fait du tapage même pendant la messe. Un ancien marguillier sort de son banc pour saisir mon bedeau et le jeter dehors. Après la messe on vient en foule, m'insulter jusque dans mon presbytère. Le marguillier en charge lui-même m'apostrophe grossièrement en me demandant: qui est-ce qui a permis à Georges Caron de servir à la messe comme bedeau. Après les vêpres le même marguillier accompagné de deux autres de ses confrères vient me sommer de dire à mon nouveau bedeau, que s'il va sonner l'Angelus, il se fera sortir de la tour. Le lendemain matin, j'avais une grande messe à chanter; le marguillier en charge fit apposer près de la corde de la cloche un fier à bras pour empêcher mon bedeau de sonner.

Dans ces circonstances difficiles, Monseigneur, je prie votre grandeur de vouloir bien me tracer quelques lignes de conduite que je dois tenir.



Bien sûr, le curé Blouin était certain de bien agir et racontait les faits, à son excellence l'Évêque à sa façon. Mais peut-être pourrait-il interpréter certaines circonstances que le curé Blouin pouvait expliquer à son avantage.

Aussi commence-t-il à s'inquiéter de la tournure des événements et des actions entreprises par les marguilliers.



Monseigneur,

Votre grandeur a remarqué dans ma lettre du 19 courant, que je persistais à garder mon bedeau: mais par votre réponse du 21,