La faim, la soif vinrent se présenter
À coup de poing j'ai défoncé la glace Sur un ruisseau pour me désaltérer VI- J'étais alors si troublé en moi-même Je ne savais plus quel côté marcher J'ai bien passé auprès d'une cabane Sans y daigner même la regarder J'ai monté de bocages en bocages Lorsque la nuit était très avancée Les pleurs alors arrosaient mon visage Lorsque je vis mon trépas approcher VII- Je me suis fait un lit de sapinage Pour me coucher croyant me reposer Le froid alors vint geler mon visage Qu,il m'a forcé de me faire relever La faiblesse alors était dans tous mes membres Et c'est à peine que je fis quelques pas Autour d'un arbre je marchais bien sans charme Disant Seigneur: retarde mon trépas VIII- Adieu mon père, ma mère inconsolable Adieu Marie mon épouse chérie C'est devant Dieu ce juge redoutable Que ma pauvre âme doit s'anéantir Mon corps restera enfoncé dans la neige Bien exposé à être dévoré Priez pour moi mes amis de la terre Je dois mourir dans un bois éloigné. IX- Le lendemain son père qui se lamente Ne pouvant pas encore le retrouver En peu de temps le monde se rassemble Prenant le bois de chacun leur côté La neige hélas tombait en abondance Dieu ne permit pas de chercher pendant la nuit Le cinquième jour ils ont eu plus de chance En le trouvant tout glacé et sans vie - 527 - Recherche
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