Deux jeunes Micmacs, qui étaient à la cueillette d'écorces de bouleaux pour la construction de canots nécessaires pour continuer leur chemin, arrivent à la course les avertir que les Iroquois suivent leurs traces et sont à leur poursuite.
Les Micmacs lancent le cri d'alarme, avertissent la tribu.
Alarmés, ils laissèrent échapper les mots injurieux de "chiens".
On se consulte, on sait que l'ennemi est plus nombreux, le temps presse, ils ne sont qu'à quelques heures d'eux.
Les canots manquent pour fuir par le fleuve, on n'en a que cinq.
On décide d'équiper ces canots et d'envoyer quelques vieillards, des femmes enceintes et femmes qui ont de jeunes enfants, environ une trentaine de personnes, avec des provisions en abondance, vers leurs frères de Matane.
Les Micmacs savaient que sur un des îlots de la Baie du Bic, il y avait une caverne taillée dans le rocher, où pouvaient se réfugier quelques centaines de personnes.
C'était le seul moyen d'échapper à leurs ennemis qui sans doute l'ignoraient.
C'était pour eux leur seule chance de survie.
Ils s'entassent dans la caverne, mais ne sont pas encore tranquilles, pendant que vieillards, femmes et enfants se reposent dans cet abri, les hommes entassent des troncs de bois morts et des branches d'arbres, et construisent une palissade qui les protègera de l'ennemi.
On se repose paisiblement, pensant que les iroquois passeront sans les apercevoir, et renonceront au projet d'agression en continuant leur route.
Une centaine de guerriers, marchant à pas de loup, l'oreille tendue à tous les bruits, avancent vers le rivage de la Baie du Bic.
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