C'est fini; la nuit envahit de nouveau mais plus rapidement la terre; les paroissiens retournent à leurs demeures qui les espèrent.
Ce qui hante le cerveau de chacun, il est impossible de le dire. Mais espérons que tous ont un peu plus de fierté nationale et de patriotisme religieux au coeur; que personne ne pense à s'exiler au-delà des lignes américaines, il semble que le vieillard qui a vu aujourd'hui tant de souvenirs évoqués, comme le vieux berger de Victor Hugo penché sur son déclin et plurant d'amour sur sa flûte de roseau"l'âme du passé pleine" s'en ira moins tristement à la tombe; que la génération adulte, que le bien-être grisé deviendra plus aimant des sacrifices des aïeux, que l'enfant grandira avec l'amour du sol, puisant en lui la vitalité qui manque et l'énergie des grandes actions.(1)
Aux organisateurs comme à l'auteur de ces lignes, il reste beaucoup d'espoir pour les années futures.
À cette époque, on attachait beaucoup d'importance au passé,à l'effort fait par nos ancêtres pour développer une société afin que les générations suivantes puissent ête fières du devenu de leur collectivité.
Aussi pour rendre ces fêtes encore plus populaires, le conseil municipal de l'époque décrétait la journée du 24 juin, fête civique.
"Village du Bic" 06-06-1927
"Considérant qu'un commité de citoyens s'occupe d'organiser la célébration de la Saint-jean-baptiste, le 24 juin prochain, il est proposé par M. Édouard Thériault et unanimement résolu que Monsieur le Maire proclame ce jour, fête civique, que les marchands de cette municipalité soient priés de fermer leur magasins, que tous les habitants de ce village soeint invités à décorer leurs demeures et à prendre part à la célébration de notre fête nationale."(1)
Ces fêtes de 1927 devaient être célébrées avec autant d'enthousiasme patriotique et de souvenirs du passé. D'ailleurs ces