esprit ne peut manquer de plonger bien au delà: de songer au passé des ancêtres, à leurs moeurs pures et saintes, à leur âme héroïque, à leur labeur sacré.
Il s'en va maintenent: mais la fête n'est pas finie. Il a juste le temps de savourer les émotions de la journée, ou de les enfouir"pour les savourer plus tard avec lenteur". Le soir le ramène à la salle de "l'union Sainte-Cécile". Une soirée dramatique et musicale est donnée. Des chants canadiens servent d'adieux.
L'on regagne le parterre où l'on a passé l'après-midi. C'est l'heure tardive: dix heures" Les ombres ont vaincu la lumière et règnent en maîtresse. Les feux de la Saint-Jean s'allument, bénis comme le fut le pain le matin, montent vers le ciel qu'ils veulent envahir. Les fusées s'ajoutent, montent elles aussi plus haut que le rocher, plus haut que la montagne; et les ombres de tout à l'heure s'effacent, décomposées en mauve par les lueurs grandissantes des feux embrasés. Un ballon français s'élève à son tour dans la nuit qui n'est plus faite ni de lumière ni de ténèbres, prend la direction sud est et s'en va se mêler aux étoiles.
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