De toute façon, à la question: "avez-vouis l'intention ou la volonté d'augmenter votre troupeau?" dix-huit ont répondu par la négative. Ce n'est pourtant pas la peur qui les empêche puisque plus de 50% recommenceraient dans l'agriculture s'ils avaient à refaire leur vie.

Certes, d'autres facteurs peuvent amener une réponse négative, l'âge des exploitants par exemple. En effet, on constate que plus de 70% des personnes intéressées ici, ont plus de 45 ans. Nous pourrions ajouter que le nombre d'enfants peut jouer dans une telle décision puisque 57% des familles considérées comptent moins de 4 enfants. Enfin, l'âge des bâtiments n'est pas à négliger lorsqu'il est question d'augmenter un troupeau et ici, plus de 50% des granges-étables s'échelonnent de 31 à 70 ans d'existence. Donc investir, c'est beau, mais pour la majorité d'entre-eux ce serait pour qui?

Ces agriculteurs sont donc voués dans un laps de temps plus ou moins long à laisser derrière eux leurs souvenirs, leurs sueurs, leurs biens pour envisager une retraite "prématurée" ou toute autre occupation sur le marché du travail. D'ailleurs, 50% de ces interlocuteurs ont affirmé travailler déjà en dehors de la ferme dont 20% dans la construction.

Il est intéressant de noter que la localisation de ces fermes se répartit assez inégalement sur le territoire. Le troisième rang est le plus durement touché avec 36.6% des cas, se divisant également entre les troisièmes est et ouest. On compte 28.4% des cas répartis également entre les deuxièmes est et ouest. Le petit deuxième en détient, quant à lui, 15%, soit 10% dans l'est et 5% dans l'ouest et le premier rang ou route nationale 20% dont 15% dans la partie ouest.

2) Les insatisfaits

La présence de cette réalité, qu'est l'existence de petites fermes, et de leur disparition à court eou à moyen terme, amène un certain climat d'insatisfaction basé sur ce que nous avons décrit précédemment et aussi sur la perception que peuvent avoir certains agriculteurs, soit de leur "profession" soit de l'avenir de celle-ci.

C'est ainsi que ces recherches ont révélé que le tiers des agriculteurs entraient dans cette catégorie d'insatisfaits. Ce ne sont donc pas seulement les propriétaires de petites fermes puisqu'ils ne comptaient à peine que pour 23% de la population agricole. Cette insatisfaction,