La Coopérative agricole augmente son chiffre d'affaires et le besoin en personnel supplémentaire ne tarde pas à se faire sentir. C'est ainsi qu'en 1941, on décide d'adjoindre au gérant, une secrétaire qui fera, entre autres, "les répartitions du lait", i.e., calculer et faire les chèques à chacun des agriculteurs pour le total du lait livré chaque semaine à la fabrique.
Les sommes versées en "réserve générale" continuant d'augmenter avec les profits de l'entreprise, les directeurs décident de remettre aux sociétaires une part de cet argent. Donc il est proposé et accepté "qu'un intérêt de 3% soit payé sur les parts ordinaires complètement acquittées ainsi que sur le capital privilégié au 1er janvier 1944." (extrait du compte rendu de la réunion tenue le 29 mars 1943.)
La société coopérative agricole du Bic s'agrandit et prend dans le cas de la fabrication des produits du lait, une nouvelle orientation. Dans le premier cas, elle achète de Saint-Valérien une partie de l'entrepôtque celle-ci possédait au Bic. Dans le deuxième cas, la Coopérative achète la beurrerie de M. Alphonse Rioux, et le premier novembre 1945, la vend à l'encan. Désormais la fabrication du beurre se fera à la fromagerie du village. Et à partir du 11 mars 1946, la société ne fabriquera plus de fromage, mais uniquement du beurre.
Cette prospérité de la société se manifeste à la présentation du bilan, le dernier qui précède la nouvelle orientation de l'entreprise et qui annance un nouvel essor du côté de la transformation du lait. Les ventes, cette année-là, dépassent le cent-cinquante mille dollars (164,712.61). Le trop-perçu brut s'élève à 10.913.32$ et on verse en réserve générale quelque 7,723.92 dollars pour cette année.
Bientôt les demandes des sociétaires s'accroissent dans le domaine des grains, semences et des "moulées", on songe à l'organisation d'une meunerie. le gérant et un agronome décident de rencontrer, par petits groupes, des agriculteurs pour les convaincre des avantages, pour eux et pour leur entreprise, de fabriquer localement leur moulure. Les directeurs de leur côté font le tour de la paroisse pour tâter le poul et dénombrer les sociétaires qui seraient déjà convaincus du bien-fondé d,un tel projet. Après ces réunions, il fut décidé de tenir une assemblée générale pour obtenir l'accord de la majorité.
Et le 22 septembre 1949, l'agrandissement de l'entrepôt est décidé de même que l'installation d'une meunerie. À l'été 1950, il est question de l'achat de l'équipement tel: moulange, moteur, élévateur à grain...
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