Né aux Escoumins en 1860, Frédéric Boucher devient orphelin de père à l'âge de neuf mois.

Il arrive au Bic, avec sa mère à l'âge de deux ans, pour y demeurer.

La mère, restée pauvre, parvint à faire instruire son fils à force de labeurs et de sacrifices.

Il fit son cours commercial chez les Frères des Écoles Chrétiennes de l'Islet. Pendant son cours, il apprend le "télégraphe" et travaille durant les vacances comme télégraphiste à l'Islet pour la navigation, ce qui l'aide pour ses études.

Son cours terminé, il n'a aucune influence, et ne peut se placer. Sa mère lui passe la terre paternelle sur laquelle il n'y avait que très peu de travail de défrichement de fait. Il l'a défrichée d'un fronteau à l'autre et l'a mise en valeur.

Il était le seul cultivateur instruit de sa localité. Ses concitoyens lui attribuent les charges de marguiller, président de la Commission scolaire, directeur de la Société d'Agriculture Régionale. Il a été maire pendant de nombreuses années. Il a lutté à la mairie contre P.E. D'Anjou, marchand du Bic et ancien député à l'Assemblée législative, il l'a battu facilement.

Devançant son époque, ce précurseur entrevoyait la nécessité de coopératives, du syndicalisme, de la formation professionelle et de la gestion des fermes, moyens qu'il encouragea durant toute sa vie.

En son honneur, on érige un monument sur la ferme défrichée par lui-même, situé du côté nord de la 132, l'avant-dernière ferme du premier rang ouest du bic. On ne pouvait trouver un meilleur endroit entre les deux paroisses qui s'étaient donné la main pour l'érection de cette première Coopérative agricole.