érection et maintient dans les limites de la municipalité, de tranchées et canaux afin d'y poser des tuyaux pour distribuer l'eau de leur aqueduc dans les maisons et autres bâtisses de la municipalité, pourvu toujours qu'ils se conforment aux exigences de la loi dans le cas où ils ouvriraient les dites tranchées et les laisseraient ouvertes soit le jour ou la nuit, sans indications suffisantes, et soient responsables des dommages qui pourraient résulter de leurs travaux et de plus se conforment aux ordres du Conseil. Le dit conseil délège et transfère aux dits Michel Pineau et Octave Lebel, tous ses droits et pouvoirs à cet objet, leur accordant les dits privilèges exclusifs par eux demandés et déjà accordés par résolution des autres parts citées, ainsi qu'une exemption de taxes pour une période de quinze ans à compter du quatre (4) décembre 1905."(1)

C'est avec ce règlement que la compagnie Pineau et Lebel, obtenait l'exclusivité de ce service. Les autres aqueducs n'entendaient pas se laisser éliminer aussi facilement. Ils obtenaient du conseil une modification de ce règlement leur permettant d'opérer leur service.

Cependant, l'aqueduc Pineau et Lebel, avait les meilleures sources d'eau et de ce fait, pouvait approvisionner adéquatement le village; ses installations étaient situées près de l'actuel réservoir municipal.

Cette Dernière était seule en 1915, pour traiter avec le Conseil Municipal des questions: d'approvisionnementd'eau, d'amélioration du service, d'agrandissement du réservoir, etc...

À partir de 1920, il y aura quelques disputes entre le conseil municipal et la compagnie Pineau et Lebel.

"Lecture est faite d'une lettre de Madame Cyrias Bouliane disant qu'elle réclame de M. Arthur Pineau $0.75 qu'il lui a fait payer de plus que l'augmentation de 50% au sujet de l'aqueduc. Aussi Madame Alexis Fournier disant que M. Arthur Pineau a refusé l'augmentation de 50% et demande 0.75 de plus pour sa bru qui a passé l'été chez elle.

(1) A.M.B. Délibération du Conseil Municipal, 1890-1913, p.337-338.