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aux Seigneurs de Rimouski. Sur appel des Aubert, le
jugement de 1774 fut maintenu en 1778. Et ce fut la fin
du litige, qui fit pas mal de bruit à l'époque, comme on
s'en doute." (12)
Entre temps, cinq colons se sont établis dans la Seigneurie
du Bic. Ils cherchent pour la plupart à exploiter les pêcheries
plutôt qu'à développer la terre. Ainsi, la Marquise d'albergatti
obtenait devant les tribunaux le départ de ces tenanciers. (13)
"Le premier défricheur, le véritable pionnier du Bic, sera
Joseph (ou José) Mignot dit Labrie, établit vers 1780 au
Cap à l'Orignal. Son fils Joseph devint un des pilotes
qui conduisaient vers Québec les transatlantiques du
temps - car il faut savoir que , de 1762 à 1905, le Bic a
été la station officielle de pilotage du Bas-St-Laurent.
Une fille de Labrie, Marie-Rosalie, devait épouser un autre
colon-pilote, Jean-Pierre Arseneau. Acadien originaire
de Tracadièche (aujourd'hui Carleton, sur la Baie des
Chaleurs), qui s'établira sur la pointe est de la baie,
près de l'îlet au Massacre". (14)
La Marquise d'Albergatti, conserva sa Seigneurie jusqu'en
1789, ou elle décidait de céder celle-ci à sa fille Charlotte et à
son gendre Charles Thomas. (15)
Ceux-ci, sont les derniers Seigneurs de la lignée des La
Chesnaye qui ont la possession de la Seigneurie du Bic depuis
1688: en fait, ils vendront en 1790 la Seigneurie du bic, à un
marchand de Québec, Henry Cull. (16) Ce dernier dont nous
connaissons que peu de chose la revendit en 1801, à Azariah
Pritchard.
"Pritchard conserva le fief jusqu'en 1822. Il était mar-
chand de bois et il eut des scieries sur la rivière Cascapédia
vers 1810. Des traditions locales rapportent que,
vers ce temps-là, un Seigneur du Bic, qui naviguait vers
la Gaspésie s'arrêta pour visiter sa propriété en examina
les bois et le terrain, et conclut qu'il ne lui serait pas
avantageux d'exploiter la forêt". (17)
12- ibid., p.16
13- J.D. Michaud, Le Bic, Tome I, p.157
14- Alphonse Fortin, La Seigneurie du Bic, Centre St-Germain, 1941, p.17
15- ibid., p.17
16- ibid., p.17
17- ibid., p.17
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