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1725 à 1750, il semble que la Seigneurie du Bic n'a aucun
propriétaire; sans doute, que les descendants de François Aubert
étaient trop jeunes pour reprendre la succession de la seigneurie.
En 1750, le fils de François Ignace, Seigneur des Mille
Vaches, affirme la pêche au saumon à un habitant de Rimouski,
Jean Pineau. (10) Ignace de la chesnaye conserva la Seigneurie
pendant 16 ans. Durant cette période, il y aura une querelle de
terrain entre le Seigneur du Bic et Lepage de Rimouski.
"Voici la raison du litige: dans le titre de 1675, on dit
que la limite orientale de la Seigneurie est la rivière"Mitis".
On savait tout de même qu'il y avait une autre rivière
"Mitis", car on déclare dans le titre même que la
rivière "Mitis" sera appelée à l'avenir d'un autre nom -
qui est laissé en blanc dans le document. Il est certain
d'après le contexte, qu'il s'agissait de la rivière Hâtée.
On comprend que le Seigneur Aubert (ou son fermier)
ait cherché à repousser la frontière imprécisée jusqu'à
la rivière Rimouski, que l'on prétendait être la "Mitis"
que l'acte de 1675 aurait voulu indiquer. Cette prétention
de foi douteuse non seulement se heurtait à d'autres
indications assez nettes, mais surtout au fait que les
Seigneurs Lepage, de Rimouski, avaient depuis 1696
occupés sans conteste le territoire de la rivière Hâtée à la
rivière rimouski. Une sentence d'arbitrage assez mal venue,
rendue à Québec le 12 février 1765, décida en faveur
des Aubert, mais ne fut pas acceptée par les Lepage.
La mort du quatrième seigneur du Bic, Ignace
Aubert en 1766, parait avoir suspendue les procédures
qui seront reprises plus tard ". (11)
A partir de 1766, la Seigneurie du Bic a deux Seigneurs, la
veuve de Ignace Aubert et sa fille Charlotte. Ces dernières,
louaient à David Allgéo la Seigneurie du Bic.
"Or Allgéo va s'installer sans vergogne dans la Seigneurie
de Rimouski, où non seulement il fait la pêche au
saumon, mais encore concède des terres et perçoit des
rentes. Protestations des Seigneurs Louis et Pierre Lepage.
En mars 1774, l'affaire vient devant la cour des
Plaids communs à Québec. La sentence fut favorable
10- ibid., p.16
11- ibid., p.12
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