Les choses n'évoluèrent pas pour autant car ce n'est qu'à l'été 1924 que les plans seraient approuvés par le gouvernement. Avant de commencer les travaux, il a fallu que la municipalité négocie des ententes avec le C.N.R., pour passer un tuyau sous la voie ferrée. Aussi, pour que l'égout soit efficace, il faut que le système d'aqueduc soit adjacent. Les négociations avec la Cie Pineau et Lebel, propriétaires de l'aqueduc du village allaient encore une fois, retarder le début des travaux.
Le service d'hygiène lui, ne pouvant plus supporter de tel délai oblige par ordonnance le début des travaux. C'est ainsi qu'en 1925, les dits travaux allaient commencer mais pas pour longtemps. Quelques jours plus tard, une injonction alléguant que la municipalité avait agi illégalement, fut accordée à certains habitants du village et la construction fut suspendue.
Ce N'est qu'au mois de septembre 1927, qu'une nouvelle ordonnance allait obliger la municipalité à s'exécuter.
BIC, village
Cté Rimouski
EGOUT PROJETE
Monsieur l'Inspecteur Général,
Service Provincial d'hygiène
J'ai pris connaissance du dossier, relativement au projet d'un système d'égout, pour le village du Bic, et j'ai l'honneur de vous soumettre ce qui suit:
Le 27 juillet 1922, le Directeur du Service provincial d'hygiène demandait à la corporation municipale de construire un système d'égout. Les plans ont été approuvés le 30 juin 1924, et certaines modifications apportées subséquemment ont été approuvées.
Au commencement du mois d'août 1925, la municipalité a commencé l'exécution des travaux d'égout et immédiatement une injonction a été prise pour arrêter ces travaux. L'injonction alléguait que la municipalité n'avait pas procédé légalement. L'injonction a été accordée et les travaux, d'après une lettre de l'inspecteur régional en date du 2 août 1927, n'ont pas été repris.
Le Code Municipal donne à la municipalité le pouvoir de construire un système d'égout. La loi de l'Hygiène Publique de Québec donne au directeur du service provincial d'hygiène le pouvoir d'ordonner à la municipalité de se servir des pouvoirs qu'elle possède par les lois qui la régissent.