L'inspecteur, le Dr Charles Dumais, accompagné par le maire de l'époque, M. J.E. Rioux, visitent le village et constatent qu'il est séparé en deux.

La partie nord du chemin de fer est satisfaisante au point de vue sanitaire, puisque ses égouts s'écoulent librement vers la rivière. De plus, cet égoutement est facilité par une pente naturelle...

Pour ce qui est du côté sud de la ligne de chemin de fer, l'inspecteur, dans son rapport, décrit la situation comme suit:

"Le côté sud est un terrain plat, sis au pied d'une colline saasez élevée. De ce côté. il y a au moins onze fossés ouverts qui descendent du nord au sud et qui reçoivent les eaux sales de toutes les maisons (au nombre de 88), et de toutes les étables des demeurants de cette partie. Ces fossés se jettent tous dans un même fossé connecteur qui coule de l'est à l'ouest au sud du chemin, qui passe lui-même au sud du chemin de fer. La période des eaux abondantes du printemps étant passée, les eaux stagnent dans ces fossés et forment des endroits de putréfaction sentant fort. Et c'est ainsi sur toute la longueur du village côté sud."(1)

Pour remédier à cette situation, l'inspecteur recommande la construction d'un réseau d'égout commun. Le conseil se penche sur ce dossier en juin 1922 et rien n'est fait pour remédier à la situation.

Le Service Provincial d'hygiène suivait l'évolution de l,affaire en renouvelant la mémoire au conseil municipal. Ce n'est qu'en 1923, soit un an plus tard, que le conseil fait faire des plans pour la construction de son réseau d'égout. Durant les mois de mars à mai, la correspondance est abondante entre le service d'hygiène et le conseil municipal, mais rien n'avance réellement. Toujours est-il qu'en juillet 1923, le service d'hygiène commence à faire des menaces au conseil en l'avisant que s'il ne commence pas les travaux, des procédures seront envisagées.

(1) A.M.D. Village du Bic. Services généraux aqueduc et égout 1920-1930.