Comme nous l'avons raconté jusqu'ici, la vie de nos ancêtres a été ponctuée de belles réalisations. Mais elle ne s'est pas déroulée sans heurts. On n'a qu'à penser aux événements qui ont entouré la relocalisation de l'école et de l'église, aux querelles engendrées par le chemin de fer et surtout, à l'année 1920, où la municipalité se scindait en deux corporations distinctes. À travers tout ce cheminement, les bicois n'avaient qu'une préoccupation: lutter jusqu'au bout pour défendre une juste cause.

Dans ce chapitre, nous allons relater les faits d'une querelle entre villageois qui a eu pour conséquence de séparer momentanément le village en deux.

Cette histoire, quelque peu saugrenue et au dénouement inattendu débute par la visite dans le village d'un inspecteur du Service Provincial d'hygiène qui, à l'époque, visite toutes les petites agglomérations afin de vérifier la qualité de l'eau, du lait produit et de l'écoulement des égouts. Cette dernière vérification était devenue nécessaire, puisque dans certains villages de la province des épidémies de fièvre typhoïde se sont déclarées. La principale cause de l'apparition de cette fièvre est l'absence d'un bon égoutement sanitaire.