|
Denys de Vitré sera fidèle aux traditions de sa race. Il
aura beau être toute sa vie fermier de la trinité à
Québec, et même devenir, comme son père, conseiller au
Conseil Souverain (1672), il rêve sans cesse de pêcheries
et ne pense qu'à se faire concéderdes fiefs pour y
prendre le hareng et le marsoin. C'est à cette fin qu'il
se fait donner en 1672 le fief de Bellevue, entre Verchères
et Contrecoeur; en 1675, la Seigneurie du Bic; et
même, en 1678, la seigneurie des Trois-Pistoles. Trente
années d'entreprises hardies et assez hasardeuses, où il
ne réalise pas de bénéfices; car on le voit troquer ses
seigneuries l'une après l'autre, généralement pour
désintéresser ses créanciers".
Dans le but de bien exploiter les ressources naturelles de sa
Seigneurie, le sieur de Vitré, passait contrat avec Jean Gagnon,
qui devenait le premier habitant du Bic.
."Il affermera son établissement à un certain Jean Gagnon,
de Québec, qui parait avoir demeuré au Bic à partir
de 1680, car dans un contrat de 1686 qui afferme la
Seigneurie pour vingt ans à Gagnon, à parts égales dans
les bénéfices, on dit que le fermier habite "ordinairement
au Bic". (5)
Deux ans après ce contrat, le seigneur de Vitré cède la
Seigneurie à Charles Aubert de la Chesnaye, marchand de
Québec, pour une dette de 2050 livres tournois.(6)
Charles Aubert de Chesnaye, était conseillé au Conseil
Souverain. Les registres de la Nouvelle France nous indiquent
que le seigneur de la Chesnaye devait être une personnalité
importante puisqu'il possède plusieurs Seigneuries dont celles de
Saint-Jean-Port-Joli, de Kamouraska, de Témiscouata-Madawaska,
et de la Rivière du Loup.(4) Pendant quatorze ans, le Seigneur de la
Chesnaye conservera la Seigneurie; entre temps (1699) Jean
Gagnon ne résidait plus au Bic; on sait qu'il est mort au
Château-Richer en 1699.(8) En 1702, François Aubert de la
Chesnaye devient troisième Seigneur du Bic jusqu'en 1725 date à
laquelle il périra dans le célèbre naufrage du "Chameau".(9) De
4- Alphonse Fortin, La Seigneurie du Bic, Centre St-Germain, 1941, p.16
5- ibid., p.16
6- ibid., p.16
7- ibid., p.16
8- ibid., p.16
9- ibid., p.16
|
SONDAGES CONTRE RÉMUNÉRATION
|