En effet, le 23 mars 1902, à une assemblée des commissaires, il est résolu de demander à la fabrique de céder l'ancien presbytère pour y loger l'école modèle. Tous sont d'accord: Il en coûterait trop cher à la population pour agrandir l'ancienne école, ou pour en construire une neuve. Bien sûr, il faut retransformer le presbytère mais le coût en est de beaucoup moins élevé.

Les marguillers ont donné leur accord, à la condition que la Fabrique puisse récupérer le terrain le jour où cette école deviendra désuète. Bien entendu, les commissaires s'engagent à entretenir la bâtisse et le terrain. C'est donc en 1902 que l'ancien presbytère devient la maison d'école.

Le projet de construction en face de l'église a été abandonné. Il faut toutefois, signaler un fait. Un jour, un homme vient demander au curé la permission de se construire sur l'emplacement où devait s'ériger l'école. Le curé accepte, mais il exige que sa résidence soit bâtie selon les plans qui devaient servir pour l'école. Encore aujourd'hui, si l'on compare l'architecture de la maison située au 127 Mont St-Louis, avec les plans conservés aux archives de la Fabrique, on s'aperçoit qu'elle est conforme au projet.

La prochaine étape nous conduit vers 1945, où l'arrivée des soeurs du St-Rosaire vient modifier un peu l'organisation de l'éducation. À partir de cette époque, les soeurs donnent les cours dans l'école "d,en bas", mais la première année est dispensée au couvent situé à l'est de l'église, soit à l'emplacement du couvent actuel.

Cette maison était propriété de M. Vital Roy. Il fut contraint de la vendre, parce que la Commission Scolaire trouvait l'emplacement idéal pour un couvent. Les négociations s'effectuèrent en quelques jours et M. Roy dut déménager le plus rapidement possible, tout son ameublement chez un certain M. Chénard. On l'obligea à vivre, avec sa famille, chez des parents ou des voisins, jusqu'à ce qu'une nouvelle habitation fut construite. Probablement que M. Roy fut perdant dans la transaction, mais les commissaires avaient décidé que cette maison deviendrait un couvent. Comment résister à un tel projet.

Aujourd'hui, elle est la propriété de M. Jean-Baptiste Bélanger et elle se situe au 18 rue de l'église. On l'a déménagée lorsqu'on a décidé de construire un nouveau couvent.