Lors d'une assemblée des commissaires, tenue dans la semaine du 14 décembre 1896, M. le curé Saucier bloquait une requête d'agrandissement , en se servant du code de l'instruction publique, au chapitre des lois scolaires qui dit au numéro 89:
"Le terrain choisi pour une maison d'école doit être sec, élevé" et au numéro 90: "L'emplacement de l'école doit être isolé autant que possible et situé de manière que les bruits du dehors ne puissent troubler l'ordre et le silence des classes... Or, l'école actuelle n'est pas dans ces conditions.(10)
Les gens du sud exigent donc la relocalisation de l'école sur un terrain que la fabrique est prête à donner. Il est borné au nord par la prairie de la fabrique; au sud par la place de l'église, à l'est par l'avenue projeté et à l'ouest par la route de l'église.(11) Pour régler la situation le plus rapidement possible, ils demandent la venue de l'inspecteur de l'instruction publique.
Le surintendant Boucher de Labrière, donne raison aux habitants désirant relocaliser l'école, alléguant que l'ancienne maison n'est plus adéquate et que le terrain disponible pour l'agrandissement nécessaire n'est pas assez grand. Par le fait même, cette maison d'école ne remplit pas les conditions d'hygiène et de tranquilité demandées par le commissaire de l'Instruction Publique. Après avoir reçu ce rapport, les commissaires, en date du 25 septembre 1897, demandent aux marguilliers de bien vouloir mettre à leur disposition le terrain pour construire la maison d'école modèle.
Les démarches se dérouleront ensuite, à petit pas, puisque le département de l'instruction publique n'a pas de plan pour une école de 180 élèves. de plus, avant d'entreprendre les travaux, il faut une bonne entente avec la Fabrique. Celle-ci stipule que le terrain doit servir uniquement pour la construction d'une école moderne:(12) soit une école pour ceux qui veulent poursuivre leurs études au-delà du primaire.
Tous les problèmes ne sont pas réglés pour autant et il est encore question de séparer l'arrondissement. Les négociations durent quelques années, si bien qu'on se retrouve en 1902, avec la solution qui devra régler tout le problème.
(10) Ibid.
(11)Ibid.
(12) A.A.R. chemine 1890-1910