Cette construction était devenue nécessairepuisqu'en 1878, la population du Bic se chiffre à 3,133 habitants. Ici, il faut tenir compte du fait suivant: le territoire connu aujourd'hui sous le nom de St-Valérien fait partie de la municipalité de Sainte-Cécile du Bic. Toujours en 1878, dix-sept institutrices animent seize écoles réparties : du Cap-à-l'Orignal à la Rivière Hâtée et jusqu'au 6 ième rang.
Les plus vieux se souviennent d'ailleurs que les écoles portent un numéro, afin de les identifier plus facilement. Pour ce qui est du noyau urbain, une seule école dessert ce que l'on appelle à cette époque l'arrondissement numéro 1.
Durant les années qui suivent, la population augmente et rajeunit. En 1896, l'école est trop petite, on cherche une solution à ce problème. Deux possibilités, agrandir ou rebâtir; de quoi engendrer une mémorable querelle de clocher. Les gens qui habitent du côté nord du chemin de fer ne veulent pas relocaliser l'école et les gens du sud veulent déménager l'école près de l'église. On sait déjà que celle-ci reconstruite après l'incendie de 1890 sur un plateau au sud du chemin de fer, plateau qui domine le village.
De cet état de choses un mouvement se développe rapidement, visant et séparer l'arrondissement numéro 1 en deux, et ainsi régler le problème. Mais une contre-requête vient mettre des bâtons dans les roues et les promoteurs de la séparation doivent abandonner cette solution. La question principale revient: agrandir ou relocaliser?
Les Sudistes, si on peut les nommer ainsi, moins nombreux se préparent donc à réagir efficacement face à la majorité. Vu qu'ils ont le curé de leur côté, qui à cette époque est commissaire d'école, et siège à titre de président d'assemblée, ils lui amènent les arguments nécessaires à repousser les gens du Nord. Ainsi, leur principale revendication est au sujet de la situation de la présente maison d'école. Selon eux, elle est en plein centre des affaires, exposée parconséquent à beaucoup de bruit, ce qui forcera l'institutrice à interrompre sa classe de temps à autre.(9) Enfin, ils affirment que l'école n'est pas située en plein centre de l'arrondissement.
(9) A.A.R. chemine 1890 à 1910
|