membres dont cinq protestants pour monter un projet d'éducation publique. Il fut rejeté par les autorités cléricales, et par le fait même par la population, alléguant que ce projet consacrait le principe de la suprématie spirituelle de roi d'Angleterre. Les curés ont donc continué à donner des cours de lecture et de science dans les lieux saints du village. (2)
Voyant que les catholiques refusent toujours de se laisser imposer une culture qui renie leurs traditions la législature vote en 1824 une loi dite "des écoles de fabrique" qui accepte le principe d'écoles confessionnelles. Son application est difficile et presqu'inutilisée (3).
Durant les années qui suivent, les efforts des protestantsdiminuent et les catholiques peuvent ouvrir des écoles sur la rive sud du St-Laurent.
C'est vers 1850, qu'il est question d'une école, dans notre municipalité, dans une demande des habitants de Sainte-Cécile, adressée à l'Évêque, pour avoir un curé résidant. (4) Mais en 1857, les premières statistiques des archives de l'archevêché révèlent que trois écoles sont en opération, cette année-là.
En 1858, sur une population totale de 2150 habitants, 150 élèves fréquentent quatre écoles. (5) Le curé ajoute dans son rapport qu'au moins 200 élèves seraient aptes à fréquenter les institutions scolaires. Sur ces quatre écoles, on ne peut en situer qu'une seule, soit dans la propriété du Seigneur Campbell.(6) Cette maison existe encore aujourd'hui au numéro 146 Sainte-Cécile; les trois autres se trouvaient probablement dans les rangs les plus populeux de la municipalité.
Quant aux instituteurs que l'on nomme à cette époque "chevaliers du Martinet", il est difficile de retracer leurs noms. Cependant Mademoiselle Élisabeth Gagné (7) est l'une des pionnières nommées.
Ce n'est qu'en 1877, que la commission scolaire se décide à construire une véritable école, en face de l'ancien magasin de M. Wilfrid Ouellet (8), plus tard propriété de M. Jos. Bernier.
(2) Ibid., p.189.
(3) Ibid., p.189.
(4) Ibid., p.190.
(5) A.A.R. chemine 1857 à 1890.
(6)J.D. Michaud "Le Bic" tome 2, p.190.
(7) Ibid., p.191.
(8) Ibid., p.191.
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