quelques minutes le jury a conclu qu'il s'agissait d'une mort naturelle. Lorsque le cadavre fut découvert il était couché sur le dos dans une caverne naturelle et il avait les bras croisés sur la figure. À ses côtés était une boite de carton dans laquelle se trouvait du linge de rechange et des articles de toilette. Sur le cadavre on trouva une lettre ainsi adressée:
"À ceux qui me trouveront". Cette lettre écrit par le capitaine dans les moments qui ont précédé sa mort racontait que, frappé soudainement de maladie, il ne pouvait plus se lever et qu'il se voyait obligé de mourir à cet endroit.
"J'ai donné ce qui me restait d'argent, a-t-il écrit à deux jeunes gens qui sont passés par ici pour qu'ils m'achètent de la nourriture et depuis je ne les ai pas revus". Cette lettre était en même temps un testament, puisqu'il demandait qu'on donne sa montre et quelques autres effets qu'il avait près de lui à une dame du Bic et qu'on envoie à sa soeur une lettre ainsi adressés: Mme Jos. Panneton 6969 Normandville, Montréal. Sur le dos d'une enveloppe était écrit:
"J'aurais bien voulu voir un prêtre mais il n'est passé personne"" Le capitaine Goulet était bien connu au Bic où il allait souvent. Certaines personnes racontent même l'avoir rencontré souvent au cours de l'été et plusieurs savaient qu'il était allé s'établir dans la montagne d`où il ne sortait que le soir afin de se rendre au village acheter de la nourriture. Il passait pour être un original mais sa mort survenue dans des circonstances si pénibles à causé tout un émoi au Bic et parmi ses connaissances.
Le défunt qui était célibataire laisse en plus de sa soeur de Montréal un frère employé du Chemin de fer National de Québec.
On fait des recherches pour retrouver les jeunes gens supposés avoir reçu de l'argent du défunt pour aller chercher des provisions. Des personnes bien renseignées doutent fort de la véracité de cette assertion.
(1) Progrès du Golfe, 15 octobre 1937.
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