Pierre Bernier étant dûment assermenté dépose et dit: "M. Cimon a dit: qu'il était retourné et parlait à son associé lorsqu'il a entendu un cri et en se retournant ils se sont frappés."
Joseph Hélie étant dûment assermenté dépose et dit: "J'ai vu Thadée Robichaud travailler dans son chemin et ôter les roches avant l'accident. Le chemin était plus beau que les années passées."
Wilfrid Rioux dépose et dit: "J'ai fait erreur dans mon témoignage de la semaine dernière. M. Cimon m'a dit après l'accident qu'il ne faisait pas attention à sa jument. L'accident a eu lieu à 1/3 du pied de la côte. Il y avait à peu près deux perches de distance entre les voitures lorsque j'ai aperçu celle de Cimon. En l'apercevant j'ai jeté un cri. En tirant son cheval du côté sud, il aurait peut-être pu sauver sa jument mais les voitures se seraient accrochées. Ma voiture était complètement sur le bord du nord du chemin à dix-huit pouces du précipice. J'étais dans le chemin ne pouvant mettre ma voiture plus au nord.. J'ai arrêté complètement ma jument en l'assayant." (4)
Le conseil, municipal rendit son verdict: La municipalité n'était aucunement responsable de cet accident dû à la distraction des conducteurs; ainsi, Monsieur Cimon n'eut gain de cause.
Le cheval était donc à cette époque le seul moyen de transport. Il sera cependant surclassé par l'automobile au début des années 1900.
Le Bas-St-Laurent reçut ses premières automobiles à peu près au même moment que toutes les autres régions de la province. Quoiqu'en retard à l'échelle du continent, si on se compare aux grandes villes américaines, l'usage de l'automobile se généralise au Québec tout de suite après la Première Guerre Mondiale." (5)
Au Bic, l'arrivée de l'automobile est principalement dûe à M. Wilfrid Ouellet. En plus d'être un des premiers à posséder une automobile, il était propriétaire de garage et dépositaire de la marque Chevrolet.