correspond à un pourcentage du coût des travaux divisé par le nombre de propriétaires impliqués. De la sorte, la qualité du réseau routier paroissial dépend de l'effort collectif des habitants des rangs."(3)

Mais on devait faire face à toutes sortes de difficultés; en 1899, la municipalité du Bic devait tenir un procès dans le cadre des réunions de son conseil. Nous reproduisons, ici, le texte intégral de ce procès, qui s'inscrivait dans le cadre des réunions du conseil municipal, des 2 octobre, 6 novembre et 4 décembre 1893.
"Le secrétaire-trésorier donne lecture d'un avis de Auguste Cimon, demandant le paiement de la somme de cinquante piastres pour le prix d'une jument tuée dans le chemin de Thadée Robichaud, le 5 septembre 1893. Le plaignant produit ses témoins Wilfrid Rioux et Charles Beaulieu lesquels sont assermentés par le maire. Wilfrid Rioux dépose et dit: "C'est le ménoire de ma voiture qui a tué la jument d'Auguste Cimon. Lorsque j'ai aperçu M. Cimon j'allais petit trot. C'est tout à fait dans le pied de la côte que la jument a été tuée. Quand j'ai aperçu M" Cimon il roulait d'un train ordinaire il a travaillé pour arrêter sa jument. Il faisait brun dans le temps. Je connais ce chemin depuis longtemps - Il en coûterait cher pour mettre le chemin plus large. Ce chemin avait été amélioré depuis l'année dernière y était en meilleur état que les années passées. Si le bois avait été rasé sur la côte j'aurais pu voir un peu plus loin. Si le chemin avait été plus large j'aurais peut-être pas tué la jument mais nous nous serions peut-être accrochés. Quand nous nous sommes aperçus nous étions à peu près à une couple de perches - on peut arrêter un cheval qui va à bon train en montant." Charles Beaulieu dépose wet dit: "M. Auguste Cimon m'a passé chez Isaïe Talbot. Il allait un bon train. Je ne sais pas si Cimon a l'habitude d'aller vite sur le chemin. Devant chez Talbot je suis arrêté et lui ai dit de passer. En me passant il est parti à trotter. Je l'ai suivi à distance d'un arpent à peu près et lorsque je suis arrivé à lui il m'a dit que sa jument était morte. Je ne l'ai pas vu tuer. Je voyais toujours la voiture de Cimon en avant de moi. Je trottinais et il était à peu près à un arpent en avant de moi.

(3) Normand Séguin: La conquête du sol au 18e siècle. p. 183.
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