ecclésiastiques. Les cantiques par la chorale s'enchaînaient les uns après les autres.
La messe terminée, les deux meilleurs de la classe de catéchisme, fille et garçon, allaient faire au nom du groupe une profession de foi au pied de l'autel. Ils bredouillaient leur texte tellement ils étaient intimidés d'un tel honneur.
Ensuite, c'était la remise du Scapulaire: deux petits carreaux de feutrine rouge imprimés du Sacré-Coeur de Jésus, passés dans un cordon de soie tordu, que l'on portait au cou, l'un au dos l'autre devant.
La cérémonie terminée ils sortaient toujours deux par deux comme de jeunes époux. On avait le coeur tellement rempli de Jésus que l'on croyait avoir des ailes.
De retour à la maison, on recevait des souvenirs des parents, des tantes, de la marraine et de la maîtresse d'école. Plusieurs possèdent encore de ces précieux souvenirs, tels crucifix, bénitiers, missels, petits cadres de Jésus qui donne à communier à un petit garçon ou une petite fille. La journée se passait comme dans un rêve à répéter nos actes d'adoration et à lire des paroles d'Évangile dans nos beaux missels neufs ornés de petits rubans de petits rubans de couleurs multicolores.
C'était une étape de la vie où finissait l'enfance et qui nous classait dans la catégorie des grands chrétiens.
Janet