Ensuite, tout le monde s'embrassait, échangeait de bons voeux pour la nouvelle année. Tour à tour les enfants qui fréquentaient l'école, y allaient de leur petit compliment appris par coeur. Après, on courait voir aux bas suspendus, en un bond toute la marmaille décrochait les longs bas de laine étirés sous leur fardeau. C'était l'allégresse devant ce contenu de petits colis individuels, bonbons de toutes sortes et tout au fond une pomme et une orange.
Personne n'était oublié, tous échangeaient un cadeau. Ce n'était pas grand chose, des jouets fabriqués à la main, des poupées de chiffon, un petit tablier brodé pour jeune fille, un petit couteau de poche pour jeune garçon.
Tout le monde se réunissait ensuite avec la parenté qui commençait à arriver pour le dîner du Jour de l'An.
Durant toute la journée, il y avait un va-et-vient continuel, des voisins, des amis passaient s'en souhaiter une "Bonne et Heureuse", arrosée d'un bon petit verre de vin maison.
Pour le souper, toute la parenté avec leur marmaille se rassemblait chez les grands parents, où l'aïeul se retrouvait avec tous ses enfants agenouillés pour la traditionnelle bénédiction.
Après avoir servi plusieurs tablées de grandes personnes et de petits enfants et s'être bien empiffrés, les violons s'accordaient, on dansait tard dans la nuit. Les marmots, cordés dans l'escalier pour mieux regarder les adultes s'amuser, cognaient des clous tant ils avaient sommeil.
Heureuses, les familles rentraient chez elles dans le silence de la nuit. À l'aube d'une nouvelle année, c'était un bonheur simple, mais, quels précieux souvenirs que ce temps des Fêtes d'antan, pour ceux qui l'ont vécu!
Janet