de la rétribution qui lui serait accordée, s'en remettant pleinement, pour cela, à la discrétion de la fabrique. De plus, elle s'employait avec beaucoup d'ardeur à former les enfants de son école à chanter aux saluts de la prière durant le carême.

Cependant, seulement trois mois après son départ, Mlle Lavoie décidait de revenir au Bic. Elle faisait part de son intention au curé, lui demandant, si à son retour, elle retrouverait son poste.Il lui était aussitôt répondu qu'on ne pouvait pas lui permettre de réintégrer dans ses anciennes fonctions puisque la place était occupée et que tant que l'organiste actuelle donnerait satisfaction et voudrait conserver sa place, elle ne pouvait retourner à l'orgue. Mlle Lavoie rentre donc dans sa famille et renouvelle sa demande au curé, la même réponse lui est faite. Voyant ses projets échoués de ce côté, Mlle Lavoie fait intervenir d'autres personnes. En effet, quelques jours plus tard, M. le curé reçoit une requête signée par sept paroissiens, demandant au curé et aux marguilliers de réintégrer Mlle lavoie dans ses fonctions.

Presque simultanément, des lettres sont adressées à divers fabriciens, en apparence de la part de M. Lavoie, père de Marie; mais en entier écrites et signées de la main de cette dernière, les informant de la présentation de la requête et d'une supposée convocation de la fabrique à ce sujet.

Certaines de ces lettres allaient même jusqu'à assurer le destinataire de la disposition où étaient Mlle Lavoie et les siens, de se montrer reconnaissant par des offres spécifiques de services personnels, si celui à qui on s'adressait favorisait Mlle Lavoie comme organiste.

Cette histoire n'eut jamais de fin puisque avant que la question soit réglée, un incendie venait détruire l'église emportant du même coup, l'instrument qui faisait tant la convoitise de Mlle Lavoie.