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LES CABANES À SUCRE
On retrouve sur le territoire de la municipalité de
St-Fabien, un grand nombre d'érablières. Plusieurs sont
situées dans le 4ième rang, où mon père, Henri Therriault,
avait fait du sucre pendant quelques années. Il était de
coutume à l'époque qu'un producteur de sucre d'érable
embauche des gens pour la récolte du printemps. La
rémunération était proportionnelle à la production.
Généralement le propriétaire gardait 50% et les employés
se partageaient l'autre moitié. M. Napoléon Belzile
possédait une érablière au 4ième, on y accédait en voiture
à cheval. Partant du village de St-Fabien, traversant la
côte de la belle corne par la coulée à M. Zénon Michaud,
nous arrivions au lac Grand Malobès et, par le pont de
glace, nous nous rendions jusqu'au 3ième rang. Ensuite,
par un chemin qui passait par la cabane à Tino, celle de
M. Maurice Roy et de M. Rosaire Boulanger on arrivait
enfin à celle de M. Belzile. Je passais les vacances de
Pâques et quelques fins de semaine avec mon père. Courir
les érables, transporter le bois de chauffage, tout se
faisait à cheval. "Wo!", "Hu!", "Gia!" c'était le
vocabulaire qu'on entendait. Le cheval ne répondait pas,
il faisait son travail, laissait tomber quelques pommes
de route (crottin) ou échappait quelques vents puants
de temps en temps. Sa journée terminée, on le plaçait
dans sa crèche à l'étable, on lui donnait une botte de
foin, un peu d'avoine et de l'eau et il se reposait
jusqu'au lendemain matin. La routine a bien changée: les
bagages embarqués, saute dans le "pick Up", quinze
minutes de route, embarque sur le "ski-doo" cinq minutes,
on est rendu. Les "Wo!", les "Hu!" et les "Gia!" sont
devenus des "Wrooom!" et des "Broooooooom!" La journée
terminée, "check" l'huile et met du "gaz", faut que ça
soit prêt pour demain matin.
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