UNE PARTIE DE SUCRE (1) (Clique sur les photos pour agrandir)
Bien que je n'aie pas fait de recherche pour trouver
les origines de l'expression "partie de sucre", on peut facilement s'imaginer que le mot "party"
a quelque chose à y voir. Parce que c'est un sucré de beau party.
Tôt après le dîner, la plupart du temps, le dimanche de Pâques, c'est le départ pour la cabane
à sucre.
Il y a une bonne demi-heure de marche à faire dans la neige pour se rendre à la cabane
à sucre chez Jean-Marc. Rien de tel qu'une bonne marche pour se dégourdir.
Rendu sur la côte juste avant de descendre vers la cabane à sucre, on se sent déjà envahi
par une ambiance particulière; la vapeur qui monte au-dessus de l'évaporateur et l'odeur du sirop
qui bout sur le feu nous transportent et nous transforment.
Après les accolades et les embrassades, à ceux et celles qu'on n'a pas vus depuis l'an dernier;
après les becs et les taquineries, Annie toujours aussi jolie et Line toujours aussi taquine;
une "50" pour Lucien, une Molson pour Raynald, le party peut commencer.
Pas de temps à perdre, vite une marmite et un morceau de bois dans le poêle; il faut mettre les
"clams" et les moules sur le feu, on pourra les déguster dans quelques minutes. Pendant ce temps,
le sirop est en pleine ébullition, la trempette va bientôt être prête; Suzanne sort le pain de
ménage, le découpe en morceaux qu'elle place au fond d'un plat et Jean-Marc y verse la trempette
(Sirop d'érable qu'on a réchauffé et bouilli pour que l'évaporation le rende plus épais et plus
sucré) certains y ajoutent une touche personnelle comme des arachides et le mélange est prêt à
dé..gus..ter!!!.
"Les clams sont prêtes" s'écrie Lucien, les amateurs s'avancent et les curieux se tiennent autour
pour les regarder avaler ce petit molusque succulent mais qui procure le dédain pour plusieurs.
Jean-Marc et Jean-Pierre ont préparé la table de neige où sera versée la tire, cette tire
qui, refroidie par la neige, prendra une consistance semi-solide, translucide et blonde
que les jeunes découvrent et que les plus vieux redécouvrent à chaque printemps. Chaque bouchée
est un délice, on aura droit à toutes les expressions: Rodrigue, hum! que c'est bon!...,
Richarde, c'est succulent!..., Georgette, elle est encore meilleure cette année!...
Charlotte, on va encore prendre dix livres!...
Toutes les grimaces sont permises lors d'une dégustation de tire sur la neige. C'est bon, c'est
collant et ça n'arrive pas souvent. On en profite.
(suite)
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