LA CHUTE
Tributaire du Fleuve St-Laurent
et attrait important de notre patelin, la chute prend à chaque saison une pose différente pour le pinceau de l'artiste, pour la lentille du photographe, ou pour l'oeil du touriste. Depuis son réveil printanier tumultueux jusqu'à l'hiver glacial et féérique, il est passé beaucoup d'eau dans la chute. Elle nous a montré sa colère avec les crues printanières, présenté son lit rocailleux pendant les canicules estivales, et exposé ses plus beaux atours en endossant les couleurs automnales. Après le calme relatif des mois d'été, alimentée par les pluies de septembre et les orages d'octobre, la chute revit. Comme dans une dernière chance avant que l'hiver ne gagne la bataille, pendant que ses rives se recouvrent de neige, que ses berges commencent à geler, et que le frimas s'agrippe aux rochers, elle s'anime encore dans de grands remous. Enfin recouverte de son manteau hivernal, elle dormira tout l'hiver d'un sommeil agité, tourbillonnant et ronronnant sous la glace prête à jaillir au moindre redoux. |
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